Impacts écologiques
Les impacts sur les écosystèmes ou sur la faune indigène sont toujours difficiles à établir, tant les interrelations entres espèces peuvent être nombreuses et se combiner entre elles.
A noter également, que beaucoup de choses se passe dans le domaine de l’invisible, plus précisément du microscopique.
En effet, une espèce invasive est toujours accompagnée de ces « microbes » (virus, bactéries, vers intestinaux...) qui peuvent alors contaminées les espèces indigènes et perturber plus ou moins gravement leur population, voire même conduire à une extinction locale.
Pour la perruche à collier, l’impact parasitaire a été étudié et les premiers résultats ne révèlent pas de risques majeurs associés avec la santé humaine. En effet, les deux agents principaux (Influenza et agent de la Psittacose) n’ont pas été détectés.
Impact sur l’accès à la nourriture
L’impact de la perruche à collier a été étudié et comparé au niveau des mangeoires pour voir comment réagissent les autres espèces en présence de la perruche, sur un même site de nourrissage.
Les résultats ne montrent pas d’effet négatif plus fort des perruches à collier par rapport aux espèces indigènes de même taille (tourterelle turque) ou hivernant en grands groupes (étourneaux sansonnets).
Cependant rapporté à leur présence beaucoup plus importante que les autres grosses espèces dans tous les jardins, les perruches apparaissent comme l’espèce la plus gênante quant à l’accès à la mangeoire pour les petits oiseaux.
Impact sur l’accès aux cavités (nidification)

par un visiteur du domaine de Sceaux.
Photo : Willy Labre/Département des Hauts-de-Seine
La perruche à collier est un oiseau cavernicole, qui recherche des cavités pour y nicher et se reproduire. Le plus souvent elles trouvent ces cavités dans les grands arbres des parcs, avec une préférence marquée pour les hauts platanes.
En l’occurrence, les perruches s’installent à la place de pigeons colombins (Columba oenas), d’étourneaux sansonnet (Sturnus vulgaris) et de sitelles torchepot (Sitta europaea) pour ne citer que les espèces les plus communes.
C’est une espèce qui s’installe précocement (dès fin janvier) dans les cavités, avant de nombreuses autres espèces ; elle est même capable d’expulser les premiers « propriétaires » (pics). Aussi, dans les secteurs à forte densité et dans les parcs bien entretenus (avec moins d’arbres vieillissants et donc de cavités naturelles) les perruches à collier ont un impact évident sur les disponibilités en cavité et donc sur les reproductions d’autres espèces cavernicoles. D’autres observations en Belgique et en Espagne notamment, montrent également un impact sur les pics et chauve-souris.
Agressivité sur certaines espèces

Photo : Olivier Ravoire/Département des Hauts-de-Seine
Sur ses sites de nidification, les perruches sont peu tolérantes envers certaines espèces, capables de prédation sur les jeunes ou les œufs, ou simplement concurrentes pour les cavités.
L’écureuil roux en particulier est chassé et quelques exemples de poursuites et mises à mort ont été notées.
Des agressions sont observées à l’encontre de l’étourneau et du faucon crécerelle, qu’elles poursuivent jusqu’à sa fuite en dehors de leur espace.